Epinal Exposition «L’Espace d’une faille» :

l’exposition d’Annie Tremsal à découvrir à Epinal jusqu’au 10 novembre

La bibliothèque multimédia intercommunale – BMI – d’Épinal accueille actuellement les œuvres d’Annie Tremsal. Un travail délicat baptisé « L’Espace d’une faille ».

                La peinture d’Annie Tremsal est un voyage. Autant qu’une philosophie. « Je commence la journée par me laisser habiter par le silence, une sorte de rituel          dont j’ai besoin et sans quoi rien ne peut se faire… », explique-t-elle. Ce silence… qu’elle laisse entrer dans ses œuvres. Délicatement. Et qui, avec une musicalité extrême, répond aux masses denses et profondes dans lesquelles le regard plonge à l’envi. C’est une partition où les encres répondent à l’acrylique, où la mine de plomb fait écho à l’ocre en poudre qui matifie la couleur. Une écriture sobre. Une orchestration des traits et de la matière dans laquelle « le support fait toujours partie de l’œuvre ». Pour « L’Espace d’une faille », l’exposition actuellement en place à la BMI d’Épinal, c’est au fil de panneaux de peuplier très clairs que défile le chemin sur lequel s’est aussi posé un disque d’acier, l’une des signatures de l’artiste. Un matériau vulnérable dans lequel se sont inscrites les branches d’un mélèze qui se révèlent sous un glacis de peinture. Ce cercle « représentation de la terre et du ciel », du yin et du yang et symbole, lui aussi, de l’inclination de l’artiste pour l’orient et la Chine où ses rencontres avec de grands maîtres ont, depuis 20 ans, façonné son style et fait mûrir son travail. Elle y a mesuré « l’universalité de l’art » et y sera encore au printemps prochain.

« L’Espace d’une faille », est aussi le nom du livre de poèmes de Jacques Pierre, qu’Annie Tremsal a illustré. Un ouvrage qui est aujourd’hui en bonne place au cœur de la « réserve précieuse » de la BMI. Et pour cause « l’ouvrage a été tiré à 90 exemplaires et chacun d’eux est une œuvre unique ». Unique, comme le moment passé dans le petit écrin silencieux que lui offre la bibliothèque.

Frederique Mongel – journaliste à Vosges matin

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